Contexte écologique

Les prairies naturelles

Les prairies naturelles alluviales présentent une végétation spontanée qui se développe sur les sols alluviaux déposés au fil des siècles par les crues de la Charente. Elle est adaptée au régime des crues. Celles-ci sont soit pâturées, soit fauchées.

Les prairies de fauches sont des zones privilégiées de nidification du Râle des genêts, espèce mondialement menacée, mais aussi de papillons, de libellules. Elles forment un ensemble fonctionnel pour de nombreuses espèces animales (oiseaux, chauves-souris).

Elles sont fréquentées notamment par les oiseaux migrateurs, à la recherche de zone de repos et d'une nourriture variée.

Les prairies fauchées ont aussi une composition végétale riche avec notamment la présence de Fritillaire pintade, d'orchidée Orchis élevé.

  

 


L'eau

Le fleuve Charente est anastomosé : le lit se ramifie en de nombreux bras qui convergent ensuite pour ne plus former qu'un seul cours. Ainsi, le fleuve a de nombreuses îles qui sont de véritables refuges de biodiversité.

Les zones inondables, les berges de la Charente, les îles assurent le bon fonctionnement de la zone humide et constituent des zones importantes de reproduction, de déplacement et d’alimentation de nombreuses espèces d’amphibiens, de poissons, d’insectes, d’oiseaux ou encore de mammifères comme la Loutre et le Vison d’Europe.

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Les formations végétales à hautes herbes

Dans les prairies abandonnées ou certains boisements, se développent les mégaphorbiaies. Ces prairies à hautes herbes sont très fleuries (Grand pigamon, salicaire, Reine des prés...). Elles présentent un intérêt capital pour nombre d’insectes. De part la présence de nombreuses plantes particulièrement mellifères, les mégaphorbiaies constituent un milieu privilégié pour l’alimentation et la reproduction des insectes et notamment du Cuivré des marais.

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 Mégaphorbiaie (Justine Coulombier)

Boisements

Les boisements alluviaux de la vallée de la Charente et de ses affluents sont qualifiés d’humides car ils sont souvent inondés en hiver, ce qui explique la dominance d’essences d’arbres telles que les frênes, les aulnes, les ormes et les saules.

Ces boisements permettent le stockage et l’épuration de l’eau, constituent de véritables corridors et zones de refuge pour nombre d’espèces rares et menacées comme la Rosalie des Alpes, la Loutre d’Europe, le Vison d’Europe, divers oiseaux et diverses chauves-souris.

Les boisements de chênes verts, sur les versants des falaises calcaires qui bordent la vallée de la Charente

Les boisements de production, milieux artificiels dont l’objectif est essentiellement la production de peupliers.

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Boisement alluvial à gauche - Peupleraie à droite (J. Coulombier)

Les haies

Les haies boisées de bordures de fossés sont également considérées comme des boisements humides, car elles sont souvent composées de frênes têtards et de saules en particulier dans les secteurs bocagers.

 

Milieux anthropisés

Enfin, villes, villages, routes, voies ferrées, cultures... constituent autant d’éléments du paysage anthropisés.